Le CCE est l’instance « phare du dialogue social » où la présentation des salariés prend toute sa dimension. Là sont présentées les prévisions d’activités ; les investissements, les plans de formation, etc… Là sont présentés les plans sociaux ; Là sont formulées les propositions et contrepropositions de la part des organisations syndicales et en particulier de la CFDT. Si certaines entreprises se désintéressent de ce lieu de concertation, à Giat Industries, c’est tout l’inverse : les réunions durent des journées entières, font l’objet de votes, d’engagements de procédures de droit d’alerte, de recours à l’expertise, de présentation de propositions, comme le projet de diversification des activités que la CFDT a conçu.
La tension y est forte et il faut parfois recourir à des suspensions de séances pour « calmer le jeu » et reprendre son souffle. Avec le recul, ce fut aussi pour nous, militantes et militants, des lieux d’apprentissage à l’économie et à la négociation. Nous qui venions d’un secteur « protégé », il nous fallut apprendre, en direct, à lire un bilan financier, à contester des chiffres, à pousser l’employeur, mais surtout l’Etat dans ses retranchements, en lui imposant de justifier les options avancées…
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