2023 : Aujourd’hui :
Ce passage est écrit avec la complicité de Serge Gaubert, Délégué Central CFDT de NEXTER.
Aujourd’hui, Giat Industries se dénomme NEXTER. Une entreprise qui regroupe 4067 salariés (2119 Cadres ; 997 Etam et 733 Ouvriers) auxquels il faut ajouter 334 d’intérimaires (Données 2022). Mais c’est une entreprise qui se caractérise par un plan de charge conséquent et des difficultés à l’honorer ; qui se caractérise aussi par des pertes de compétences et les nombreux départs des années 2000 n’y sont évidemment pas étrangers.
La CFDT s’y porte plutôt bien ; majoritaire au CCE, elle « pèse » plus de 50% aux élections professionnelles. La ligne de conduite est toujours la même ou presque : pragmatisme, recherche de solutions négociées, proximité avec les salariés… C’est ce syndicalisme-là, même s’il ne fait pas trop de bruit et d’agitation, qui répond aux attentes des salariés !
Mais dans le contexte de tensions planétaires actuel et de guerre, à l’heure où la France se préoccupe de redévelopper une activité « petit calibre et munitions associées », nous sommes en droit de dire que nos dirigeants des années 1990/2000 n’ont pas été à la hauteur : Faire disparaitre les activités d’études et de fabrications du petit calibre, contre l’avis de la CFDT et de l’ensemble des OS, n’aura pas été judicieux, et pire, une grave erreur ! Et que dire de la fermeture de la cartoucherie du Mans, alors que la Belgique cherchait, au même moment, un partenaire en ce domaine si particulier ? Et de Rennes, la France perdant ainsi sa capacité de douillerie ? Et que dire d’un secteur pyrotechnique essentiel, aujourd’hui considérablement affaiblie ?
Et plus largement, que dire de cet abandon , durant trente années, de notre industrie ? Ceux qui ont dirigé le pays, nous le disons haut et fort et avec bien des rancœurs, ne l’auront pas fait de la meilleure des manières, laissant disparaitre des pans entiers de ce qui était l’essence même de notre économie : sidérurgie, machine-outil, industrie, armement… Et ce sont les mêmes aujourd’hui, sans gêne aucune, qui claironnent ce besoin, au plus vite, de remettre en bon ordre de marche, ces activités. Aucune pudeur… Et que de gaspillages, que de gâchis et que de souffrances pour des milliers de salariés. Nos élites ne se seront pas grandies dans cette exercice et auront affaibli notre pays.
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