1986-2006 : Pour conclure…

Voilà, quelle fut sommairement résumée, la chronologie des faits et de cette histoire industrielle et sociale. Rien ne fut simple et il fallut beaucoup d’énergie pour ne pas baisser les bras. Ce furent 20 années compliquées, mais aussi passionnantes pour des syndicalistes CFDT qui, jamais, ne s’avouèrent vaincus. Bien sûr, il y eu de la souffrance, des peurs, des interrogations, des contraintes pour les salariés amenés à des mobilités, à changer leurs habitudes, mais les mesures d’âge acquises de haute lutte après des semaines et des mois de discussions, permirent d’éviter les licenciements secs.

Cependant, cette dernière purge imposée par le PDG se solde par des effectifs réduits à 2700. Aujourd’hui, l’entreprise – Nexter – est de nouveau en croissance et affronte l’avenir, forte de beaux projets, bien que fragilisée par des pertes de savoirs-faires. Mais c’est une histoire nouvelle qu’il ne nous revient pas de commenter.

Et la CFDT ? Elle aussi évolue dans un monde nouveau, difficilement comparable à celui qu’ont connu les anciens de Giat Industries. Changer de statut fut une gageure, particulièrement dans ce contexte de fin de guerre froide, où les repères qui guidaient les stratégies industrielles, disparaissaient un à un. Baisse des commandes, absence de marché export, les incertitudes furent (trop) nombreuses pour que la société nationale, nouvellement[G1]  créée, puisse réellement voler de ses propres ailes. Quelques dirigeants et élus comprirent heureusement que cette équation, dans un tel contexte, était impossible à résoudre. Ils pesèrent, comme nous le fîmes, pour que l’on accompagne humainement et industriellement cette évolution. Qu’il en soient remerciés !


 [G1]

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